Nous voyons le désordre qui s’est installé depuis longtemps dans ce qui, au commencement, était appelé « la maison de Dieu » (1 Timothée 3), « l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils » (Actes 20, 28), mais qui est devenu « une grande maison », dans laquelle il y a du mélange, des vases à honneur, mais aussi des vases à déshonneur dont nous sommes exhortés par l'apôtre Paul à nous purifier (2 Timothée 2, 20). Voyant aussi les ravages de l’ennemi de nos âmes (Satan) qui se transforme en ange de lumière, et ses ministres qui aussi se transforment en ministres de justice (2 Corinthiens 11, 14-15), nous avons à cœur d’écrire cet humble article, priant qu’il puisse aider quelques âmes sincères qui cherchent le lieu du rassemblement selon l’Écriture.

Le Seigneur Jésus est mort sur la croix non seulement pour expier nos péchés, mais aussi « pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11, 52). Pour ce qui concernait les israélites dans l’ancienne alliance, il y avait « un lieu que l’Éternel choisira pour y faire habiter son nom ; là vous apporterez tout ce que je vous commande, vos holocaustes, et vos sacrifices, vos dîmes… Et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, vous, et vos fils, et vos filles, et vos serviteurs, et vos servantes, et le Lévite » (Deutéronome 12, 11-12 ; 14, 23 ; 16, 2 ; 16, 6 ; 16, 11). Nous voyons bien que l'israélite qui voulait obéir à la Parole ne pouvait pas offrir ses sacrifices là où cela lui semblait bon. « Tu ne pourras pas sacrifier la pâque dans l'une de tes portes que l'Éternel ton Dieu te donne ; mais au lieu que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire habiter son nom, là tu sacrifieras la pâque » (Deutéronome 16, 5-6).

Quel est maintenant le lieu où Dieu fait habiter son nom, si ce n'est autour de Celui dont il écrit : « Dieu l'a haut élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se ploie tout genou... et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2, 9-11) ? Le centre du rassemblement des saints dans cette économie de la grâce, le centre de l'adoration des saints est la personne même du Seigneur Jésus Christ. Ce n'est qu'à Son Nom (Matthieu 18, 20) que l'Église doit se réunir pour adorer le Père en esprit et en vérité (Jean 4, 23). Ce n'est que là que les saints, dans une étroite communion les uns avec les autres, peuvent se réjouir devant Dieu, leur Père (Deutéronome 12, 12).

Chaque premier jour de la semaine, le mémorial de Sa mort et de Ses souffrances à la croix est célébré comme le faisaient les premiers chrétiens (Actes 20, 7). Dans cette présence bénie, seule l'autorité du Seigneur est reconnue. L'homme, avec toutes ses prétentions à l'égard de ceci ou de cela, n'a pas sa place dans cette communion avec le Seigneur. La chair doit être maintenue là où la croix de Jésus Christ l'a mise, c'est-à-dire dans la mort. Dans cette présence bénie, « celui qui est le plus petit parmi vous, c'est celui-là qui est grand » (Luc 9, 48).

Au milieu des saints réunis, il n'est pas question de paraître, mais d'être réellement. Le Seigneur Jésus n'a jamais dit à ses disciples : Vous devez être la lumière du monde, mais « vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5, 16). Et cette lumière doit luire devant les hommes... (Matthieu 5, 16). Nous sommes aussi le sel de la terre. Prenons garde de ne pas perdre notre saveur (Matthieu 5, 13). Le sel stoppe la corruption et donne du goût à la nourriture.

Lorsque nous sommes réunis à Son Nom pour lire et étudier les saintes lettres (2 Timothée 3, 15), nous reconnaissons l'autorité de la Parole de Dieu. Nous l'avons reçue comme étant, « non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la Parole de Dieu » (1 Thessaloniciens 2, 13). Mais il est nécessaire d'obéir à cette Parole et de ne pas l'écouter seulement (Jacques 1, 22). « Voici, obéir est meilleur que sacrifice, prêter l'oreille, meilleur que la graisse des béliers ; car la rébellion est comme le péché de divination, et l'obstination comme une idolâtrie » (1 Samuel 15, 22-23).

• Le Seigneur a confié des dons pour l'édification de son assemblée, selon qu'il est écrit dans la Parole : « Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ;... et lui, a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs » (Éphésiens 4, 8-11). Ces frères ont toute la liberté dans l'assemblée d'exercer leurs ministères. Nous ne voyons pas dans l'Écriture la moindre allusion à un clergé qui aurait été établi par des hommes pour dominer sur le troupeau de Dieu (1 Pierre 5), ni de Collège biblique où le serviteur doit être formé (Marc 1, 17).

• Pour ce qui concerne les sœurs, il est écrit « Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler... car il est honteux pour une femme de parler dans l'assemblée » (1 Corinthiens 14, 34-35). « Que la femme apprenne dans le silence, en toute soumission ; mais je ne permets pas à la femme d'enseigner ni d'user d'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence » (1 Timothée 2, 11-12).

• Pour ce qui concerne les anciens, il est écrit : « Si quelqu'un aspire à la surveillance, il désire une œuvre bonne : il faut donc que le surveillant soit irrépréhensible... Il faut aussi qu'il ait un bon témoignage de ceux du dehors, afin qu'il ne tombe pas dans l'opprobre et dans le piège du diable » (1 Timothée 3, 1-7). Les anciens n'ont pas à être "nommés", car les apôtres seuls avaient cette autorité pour le faire ; mais nous devons honorer ceux qui accomplissent fidèlement leur service (1 Timothée 5, 17).

Que le Seigneur nous encourage tous par la grâce de Son Esprit et de Sa Parole.

Votre frère en Christ qui vient bientôt.

Lionel

PS : Pour aller plus loin sur le sujet de l'Église selon la Bible, vous pouvez cliquer sur l'un de ces articles :

L’assemblée de Dieu, ou la pleine suffisance du nom de Jésus (CHM)

L'assemblée du Dieu vivant (AG)