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Caleb

 

 

Vue sur la vallée du Jourdain (Eddie Stigson)

La Bible nous parle de Caleb, un homme de foi contemporain de Moïse et de Josué. Caleb n’était pas un Israélite, mais un Kenizien (Josué 14, 6) venant d’une peuplade qui devait disparaître devant Israël (Genèse 15, 19). Son nom signifie « chien ». Comment cet homme, un étranger au peuple d’Israël, va-t-il devenir un prince en Israël, l'un des chefs des fils d'Israël (Nombres 13, 3-4) ? Nous connaissons tous la réponse : par la grâce de Dieu.

Objet de la grâce

Cette grâce était une réalité agissante déjà dans l'Ancien Testament. Plusieurs exemples nous montrent cette grâce envers des étrangers qui crurent au Dieu d’Israël et firent ainsi partie du peuple de Dieu, comme Rahab une cananéenne ou Ruth la moabite. « De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de son peuple » (Psaumes 113, 7-8). Aujourd’hui encore, Dieu offre sa grâce à tous, Lui qui « veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 3-4). Quiconque croit en Lui reçoit une vie nouvelle et fait partie de son peuple.

Un homme de foi

Caleb avait été envoyé par Moïse depuis le désert de Paran pour reconnaître le pays promis par Dieu. Celui-ci, contrairement aux autres chefs qui décrièrent le pays devant les fils d'Israël (Nombres 13, 33) dit avec foi : « Montons hardiment et prenons possession du pays, car nous sommes bien capables de le faire » (Nombres 13, 31). Quel exemple de foi et de confiance en Dieu est pour nous tous ce Caleb, nous qui sommes trop souvent timides, craintifs et disposés à ressembler à ceux qui disaient : « le peuple qui habite dans le pays est fort, et les villes sont fortifiées, très grandes ; et nous y avons vu aussi les enfants d'Anak. Amalek habite le pays … nous étions à nos yeux comme des sauterelles, et nous étions de même à leurs yeux » (Nombres 13, 29-34).
Qu'elles sont belles et réconfortantes les déclarations de foi de la part de Josué et de Caleb : « Le pays par lequel nous avons passé pour le reconnaître est un très-bon pays (dans la langue hébraïque : très très-bon). Si l'Eternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera, un pays qui ruisselle de lait et de miel (figure pour nous chrétiens des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ). Seulement, ne vous rebellez pas contre l'Eternel, et ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain ... et l'Eternel est avec nous, ne les craignez pas ».

Au milieu d'un peuple sans foi

Mais le peuple refusa d’écouter ces hommes de foi. « Et toute l'assemblée parla de les lapider avec des pierres. Et la gloire de l'Eternel apparut à tous les fils d'Israël à la tente d'assignation » (Nombres 14, 7-10). Combien le cœur de l'homme est dur, combien notre cœur est dur, dur comme de la pierre, pierre dont les hommes ont voulu se servir pour lapider le Christ Jésus (Jean 8, 59). L'homme laissé à lui-même « méprise Dieu et ne se fie pas à lui » (Nombres 14, 11) malgré tous les signes que Dieu lui donne de sa bonté. Il en est de même dans notre génération, dans cette civilisation dite chrétienne. Qui n'a pas entendu parler de la crucifixion du Christ ? Qu'en avons-nous fait ? Mais il y a une promesse pour tous ceux qui croient, pour tous ceux qui se repentent, pour tous ceux qui reconnaissent la dureté de leur cœur, qui se sentent esclaves, qui se sentent morts à l'intérieur d'eux-mêmes. Dieu leur dit : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau ; et j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezéchiel 36, 26).

Entrant dans le pays promis

Revenons à Caleb. Après quarante ans à tourner dans le désert avec le peuple jusqu'à ce que meure toute cette génération qui n'a pas cru Dieu, nous le revoyons dans la conquête de Canaan proclamant sa foi qui n'a pas faibli. Il peut dire hardiment : « Je suis aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans. Je suis encore aujourd'hui fort comme le jour où Moïse m'envoya, telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer » (Josué 14, 11).

Quel exemple pour nous qui nous lassons très vite de la guerre. Car nous avons aussi, nous les chrétiens, une lutte « qui n'est pas contre le sang et la chair (c’est-à-dire les hommes), mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes » (Ephésiens 6, 12). Satan veut à tout prix nous empêcher de jouir de notre position céleste, de notre héritage. Il veut faire de nous des chrétiens terrestres, qui ne pensent qu'aux choses de la terre (Colossiens 3, 1-3).

Souvenons-nous des Rubénites, des Gadites et de la demi-tribu de Manassé, qui ont voulu habiter le pays en deçà du Jourdain, car leurs troupeaux étaient en grand nombre (Nombres 32, 1). Sans doute leur choix était-il logique, mais c'était leur choix, pas celui de l'Eternel qui, Lui, leur avait préparé un pays « qui n'est pas comme le pays d'Egypte … un pays sur lequel l'Eternel ton Dieu a continuellement les yeux, depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin de l'année » (Deutéronome 11, 10-12), « un pays désirable » (Psaumes 106, 24). Aussi furent-ils les premiers à tomber entre les mains de l'ennemi (1 Rois 22, 3). Souvenons-nous de Lot, comment lui aussi fut attiré par les choses de la terre et nous en savons les conséquences.

Les versets ne manquent pas dans l'Ecriture qui nous exhortent à chercher « les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Colossiens 3, 1). Notre position est céleste, elle nous a été acquise par Christ, par son œuvre à la croix. Si par la foi nous avons franchi le Jourdain, si nous avons cru à la fin de l'homme dans la chair dans la croix de Jésus, nous pourrons alors « entrer dans le pays ... le posséder … et y habiter » (Deutéronome 26, 1). Pour ce qui nous concerne, la promesse est toujours là : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l'ai donné » (Josué 1, 3).

Combattant le bon combat

Caleb « avait pleinement suivi l'Eternel, son Dieu ». Cela est répété quatre fois (Josué 14, 8,10,14 et Nombres 14, 24). Le voilà maintenant réclamant pour son héritage Hébron « qui était auparavant Kiriath-Arba ; Arba était le grand homme parmi les Anakim » (Josué 14, 13-15). Cet endroit était redoutable mais « Caleb déposséda les trois fils d'Anak » (Josué 15, 14).
Cet homme ne chercha pas le repos. Un jour sûrement la guerre cessera et nous pourrons tous jouir du repos, « mais ce n'est pas ici un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine » (Michée 2, 10). Que la foi d'un tel homme en l'Eternel son Dieu nous encourage tous à ne pas nous laisser séduire par Satan et à « combattre le bon combat » (2 Timothée 4, 7) et à suivre pleinement le Seigneur.


Car « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8, 37).


Votre frère Lionel

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