"Domine sur nous"

 

Nous trouvons l'expression « Domine sur nous » dans la Bible, la Parole de Dieu : « Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Domine sur nous, et toi, et ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian. Et Gédéon leur dit : Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera pas sur vous ; l’Éternel dominera sur vous » (Juges 8, 22-23).

Certes, Gédéon les avait sauvés de la main de Madian, mais il ne voulut pas prendre la place qui n'appartient qu'à Dieu. Il répondit : « L'Éternel dominera sur vous ». Gédéon, en cela, manifesta ce qu'est le vrai ministère. Le faux ministère « attire les disciples après lui » (Actes 20, 30). Quand le vrai serviteur du Seigneur est absent, ceux qui ont profité de son service continuent à suivre le Seigneur, car le vrai ministère a toujours pour but d'amener les saints à dépendre en tout de la personne du Seigneur Jésus, le « chef de l'assemblée » (Colossiens 1, 18). Comme nous le chantons souvent : « Dépendre en tout de toi c'est notre loi » (Hymnes et Cantiques 112, 5). N'oublions jamais que les âmes appartiennent à Dieu ; c'est Lui qui les « a faites » (Esaïe 57, 16). « Toutes les âmes sont à moi » (Ézéchiel 18, 4).

Lorsque nous accomplissons un service, avons-nous ce saint désir de « faire tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10, 31) et de ne pas prendre dans le cœur des hommes la place qui n’appartient qu'à Dieu le Père et au Seigneur Jésus ? L'une des qualités des anciens dans l'assemblée était de ne pas : « dominer sur des héritages mais plutôt d'être les modèles du troupeau » (1 Pierre 5, 3).

La crainte de Dieu avait aussi gardé Néhémie de dominer sur le peuple. Il a pu dire : « les gouverneurs précédents qui avaient été avant moi, avaient été à charge au peuple, et ils avaient pris d'eux du pain et du vin, et, de plus, quarante sicles d'argent ; leurs jeunes hommes aussi dominaient sur le peuple. Mais moi, je n'ai pas fait ainsi, à cause de la crainte de Dieu » (Néhémie 5, 16).

Les hommes, et malheureusement beaucoup de chrétiens, préfèrent dépendre des hommes que de dépendre en tout et pour tout de la personne merveilleuse du Seigneur Jésus. A la différence de l'Ancien Testament où le service divin dépendait d'hommes, descendants d'Aaron, aujourd'hui, en Christ, « nous avons une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus (…), ayant un grand sacrificateur (…) approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi » (Hébreux 10, 19-22).

Les croyants ont souvent voulu avoir des chefs, des rois, des prophètes qui marchent devant eux. Nous avons un exemple dans le livre de Samuel : le peuple ne veut plus ne dépendre que de l'Éternel seul, et réclame un roi : « nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; et notre roi nous jugera et il marchera à notre tête et conduira nos guerres » (1 Samuel 8, 20). La Parole nous dit: « L’Éternel, votre Dieu, était votre roi » (1 Samuel 12, 12).

Israël n'était pas comme toutes les autres nations, c'était un peuple mis à part pour Dieu (Deutéronome 33, 28), comme aujourd'hui aussi, le chrétien et l'Assemblée sont dans le monde sans en faire partie (Jean 15, 19). Dans un jour à venir, ce peuple confessera : « Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous », mais libéré, il ajoutera : « par toi seul nous ferons mention de ton nom » (Esaïe 26, 13).

Dans le Nouveau-Testament nous retrouvons aussi cette attitude charnelle : « Moi je suis de Paul ; et l'autre : moi je suis d'Apollos, n'êtes-vous pas des hommes ? Qui donc est Apollos, et qui est Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru (…). De sorte que ni celui qui plante n'est rien, ni celui qui arrose ; mais Dieu qui donne l'accroissement » (1 Corinthiens 3, 4-7). L'apôtre Paul peut dire : « non que nous dominions sur votre foi » (2 Corinthiens 1, 24).

Nous te prions, Seigneur Jésus, domine sur nous.

Lionel