Les jours de Noé, les jours de Lot

 

 

Avec la grâce de Dieu, j´ai à cœur de mettre devant le cœur des chrétiens, devant nos cœurs à tous, cette courte réflexion sur la Parole de Dieu. Je pense que nous devons la prendre comme un avertissement pour ce qui nous concerne, pour que nous ne tombions pas dans l'erreur qu'elle dénonce.

Dieu nous dit: «comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l'homme. Car comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on se donnait en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et ils ne connurent rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du fils de l'homme» (Matthieu 24, 37-39).

Nous connaissons, par la Parole de Dieu, ce qui caractérisait les jours du temps de Noé: la méchanceté. Elle était grande sur la terre - les pensées du cœur des hommes n'étaient que «méchanceté en tout temps» (en hébreu: «tout le jour»). La terre était corrompue devant Dieu, et pleine de violence (Genèse 6). Nous voyons, par ces quelques versets, l'état du monde antédiluvien, et l'état du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Nous ne pouvons penser que cet état soit ce qui caractérise un croyant, un véritable enfant de Dieu. Par la grâce de Dieu et par sa Parole, nous sommes exhortés à ne pas nous mêler aux affaires de ce monde et à nous tenir à l'écart. «N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde» (1 Jean 2, 15).

Pourquoi donc la parole de Dieu nous parle de ce qui caractérisait les jours de Noé? Non à cause de la violence et la méchanceté ou la corruption, car les tentations d'un chrétien sont d'un autre ordre, mais par le manger, le boire, le mariage. Ce sont des choses très légitimes, mais qui doivent rester à leurs places dans nos cœurs et dans nos vies. Être trop occupé des choses de la terre, penser trop aux choses qui sont sur la terre au détriment des «choses qui sont en haut, où le christ est assis à la droite de Dieu» (Colossiens 3, 1) est une grande perte pour nos âmes. Le malin ne le sait que trop bien. Certes, il n'y a pas de mal à faire nos affaires, à rencontrer celle ou celui que le Seigneur Jésus dans sa grâce nous a destiné, mais nous ne devons pas oublier la Parole de Dieu et ses exhortations: «Or je dis ceci frères: le temps est difficile: au reste, c'est pour que ceux mêmes qui ont une femme soient comme n'en ayant pas, et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas; et ceux qui usent du monde, comme n'en usant à leur gré; car la figure de ce monde passe. Mais je voudrais que vous fussiez sans inquiétude» (1 Corinthiens 7, 29-32).

Jésus lui-même nous exhorte: «Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille gâtent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne gâtent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent; car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur» (Matthieu 6, 19-21).

«De même aussi, comme il arriva aux jours de Lot: on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait; mais au jour où Lot sortit de Sodome, il plut du feu et du soufre du ciel, qui les fit tous périr; il en sera de même au jour où le fils de l'homme sera manifesté» (Luc 17, 28-30). Si nous voulons «plaire à celui qui nous a enrôlés pour la guerre», ne nous embarrassons pas «dans les affaires de la vie» (2 Timothée 2, 4).

C'est de tout cœur que nous pouvons chanter ce cantique:

Suivons-Le tous, animés d'un saint zèle;
N'arrêtons pas nos cœurs en ces bas lieux;
Ce Dieu sauveur, Lui-même, nous appelle,
Et nos vrais biens sont cachés dans les cieux.

Votre frère, en Christ qui vient promptement,

Lionel