J'ai le désir par la grâce de Dieu de mettre devant les croyants un sujet sur lequel il y a bien souvent trop de silence dans l'Eglise.
Ne devrions-nous pas nous arrêter un peu sur cette œuvre de l'Esprit qui nous conduit à pleurer ? A épancher nos cœurs devant le Seigneur en pleurant dans la prière ?
Un vieux frère avait l'habitude de dire : « la Bible a été écrite dans les larmes ».
Moïse dans son coffret de joncs « était un petit garçon qui pleurait » (Exode 2, 6). Les patriarches, les prophètes, les apôtres, les saints ont pleuré et « Jésus pleura » (Jean 11, 35).
Semer avec des pleurs
Il est écrit : « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de joie. Il va en pleurant, portant la semence qu'il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes » (Psaume 126, 5-6).
Combien ce passage nous parle de Christ. On peut vraiment dire qu'Il a semé dans les larmes, qu'Il a répandu la semence en pleurant. Il est dit de Lui : « qui, durant les jours de sa chair, ayant offert avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, quoiqu'il fût Fils a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes » (Hébreux 5, 7-8).
Relevé de la mort de la croix par la résurrection, Il revient avec des chants de joie, portant ses gerbes : « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait » (Esaïe 53, 10-11).
Des pleurs d'humiliation
Nous pensons à cette pécheresse qui « a arrosé les pieds de Jésus de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux » (Luc 7, 44). Qu'elles sont belles ces larmes de repentance. Le Seigneur peut dire d'elle : « elle a beaucoup aimé » (Luc 7, 47).
Oui, il y a tellement de sujets pour lesquels nous devrions nous humilier en pleurant dans la prière.
- Pleurer premièrement sur nous-mêmes, sur notre misère, notre pauvreté, notre manque de piété, notre petite foi, combien de fois le Seigneur a dû reprendre ses disciples en leur disant qu'ils étaient « des gens de petite foi » (Matthieu 6, 30 et 8, 26). La foi du centurion (Matthieu 8, 5-10) a conduit le Seigneur à déclarer : « En vérité, je vous dis : je n'ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi ». Comme quelqu'un l'a dit, la foi honore Dieu et Dieu honore la foi.
- Pleurer sur l'état de corruption morale dans laquelle les sociétés occidentales sont tombées, elles qui étaient pourtant si privilégiées par l'annonce de l'évangile.
- Pleurer sur l'état de l'Eglise en priant pour que les vrais croyants se retirent de l'iniquité : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés » (Apocalypse 18, 4-5).
Les larmes sont un langage : le roi David dans le Psaume 39 au verset 12 s’exprime ainsi : « Écoute ma prière, ô Éternel, et prête l'oreille à mon cri ; ne sois pas sourd à mes larmes ».
Charles Spurgeon avait l'habitude d'appeler les larmes : « les prières liquides », alors que nos prières sont trop souvent sèches. Les larmes, lorsqu'elles coulent sur les joues dans nos moments de prière ont un goût de sel. Le sel préserve de la corruption, il donne du goût aux aliments. Jésus appelle ses disciples « le sel de la terre » (Matthieu 5, 13).
Des pleurs de souffrance
Anne, la future maman de Samuel, pleurait : « Anne pourquoi pleures-tu ? ... et elle avait l'amertume dans l'âme, et elle pria l’Éternel et pleura abondamment » (1 Samuel 1, 8-10). Dieu a merveilleusement répondu à cette prière d'Anne accompagnée de ses pleurs. Quelle fut la réponse ? La naissance du petit Samuel.
« Passant par la vallée de Baca (vallée des pleurs), ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions ; Ils marchent de force en force » (Psaumes 84, 6-7). Quelle grâce ! Dieu notre Père fait travailler toutes choses ensemble « pour le bien de ceux qui l'aiment » (Romains 8, 28).
L’apôtre Paul en exhortant les anciens de l'assemblée au moment de se séparer d'eux leur dit : « C'est pourquoi, veillez, vous souvenant que durant trois ans, je n'ai cessé nuit et jour d'avertir chacun de vous avec larmes » (Actes 20, 31). Le même apôtre désirait voir son « enfant bien-aimé Timothée... se souvenant de ses larmes » (2 Timothée 1, 2-4).
Dieu prend bien soin de nos larmes, elles ne sont pas perdues ou oubliées : « Recueille mes larmes dans ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans ton livre ? » (Psaumes 56, 8, version LSG).
Chers amis, Dieu notre Père connaît notre souffrance, il voit nos larmes, nos peines, nos prières, nos blessures, notre désir : « Seigneur, tout mon désir est devant toi » (Psaume 38, 9), et Il nous dit comme au roi Ézéchias qui versa beaucoup de larmes : « J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes et je te guérirai » (2 Rois 20, 4-5).
Votre frère en Christ, Lionel
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